18 - 19 juin 2017
18 juin 2017
STAMNES – Ile d’ HINNOYA
Comme tous les jours, ciel gris et nuageux, passage d’averses, petit vent frais qui se lève.
Dans le camping-car 18°, dehors 13°. Bof !...... Pas terrible, la journée qui s’annonce.
Fin prêts, direction BLOKKEN. Pour y arriver, notre route traverse de hauts plateaux boisés ponctuée de pics très découpés où s'accroche encore la neige
et où s’entremêlent des fjords spectaculaires.
Nous y sommes, il est 14h. La ferme se situe sur le petit port au bout du village.
Nous apercevons un groupe sur le ponton, puis le départ du bateau ? A l’accueil personne. Nous nous dirigeons vers le ponton et nous trouvons la propriétaire qui nous explique que c’est dimanche et que c’est la dernière visite qui vient de partir. Par contre, nous pouvons revenir demain à partir de 10h et éventuellement passer la journée et la nuit sur le parking.
Nous sommes un peu déçus, car cela va bousculer notre planning. Nous hésitons et pour finir, nous décidons de trouver un coin un peu plus tranquille et surtout plus stable. En effet, le parking de la ferme est en pente et en gravier. Gérard a eu du mal à ressortir.
BLOKKEN et les villages suivants sont placés le long du SIGERFJORD. La route est un cul de sac. Les villages s’étirent tout en longueur encaissés entre fjord et montagnes boisées et verdoyantes.
Pour finir, avec une telle configuration, nous avons du mal à trouver un endroit pour stationner jusqu’à demain. Nous irons jusqu’au dernier village, départ d’un ferry et c’est finalement sur le retour que nous trouvons une aire de pique-nique qui surplombe le fjord. Nous sommes à KVITNES.
Nous y passerons la journée à trier nos photos, mettre le blog à jour, répondre à nos messages. Tout ça sous les averses et les éclaircies. C’est notre quotidien. Nous n’avons pas bougé, sauf pour sortir Eden.
Dans la soirée, une voiture vient se garer à côté de nous. Le hasard veut que ce soit le couple de jeunes allemands qui a participé au safari baleines. Ils entreprennent de souper sur la table de pique-nique. Très vite une averse les interrompt et ils finissent sous le haillon arrière de leur voiture. C’est drôle, on les voit se laver les dents et installer la voiture pour dormir. Ils passeront la nuit à côté de nous. Le monde est petit.
19 juin 2017
KVITNES – ILE D’HINNOYA
Ciel toujours chargé, vent frais. Dans le camping-car 18° mais dehors toujours 15°.
Le début de la journée commence mal. Il est déjà 9h. Nous n’avons pas entendu le réveil. Nos petits Allemands sont déjà partis. Il va falloir passer une vitesse car nous ne savons pas jusqu’à quelle heure sont les visites.
Pendant que nous déjeunons, nous avons droit à de grosses averses. On se dit que c’est toujours ça qui ne tombera pas lorsque nous serons sur le bateau.
Une fois prêts, nous repartons sur BLOKKEN jusqu’à la ferme aquacole. Cette fois, nous laissons le camping-car, sur un parking dans le village et nous partons à pied.
BLOKKEN – FERME AQUACOLE
Lorsque nous arrivons, le propriétaire nous accueille. La visite de la ferme se décompose par une exposition qui explique le fonctionnement d’une ferme aquacole, une sortie en bateau jusqu’aux élevages qui sont dans le fjord et au retour une dégustation de saumon fumé de leur production. Nous prenons nos billets. Il y a déjà 4 personnes. Finalement ce sera un groupe de 6.
Nous montons dans le bateau de plaisance
qui nous emmène doucement au milieu du fjord voir les cages à saumon ou truite de mer.
Pendant le trajet, le propriétaire nous retrace l’histoire du village et de la pêche à BLOKKEN. C’est un petit élevage de saumon et de truite de mer qui travaille en partenariat avec une école. Ils font beaucoup d’éducation concernant l’élevage.
Nous arrivons sur l’exploitation. Il y a 3 cages
et une station technique.
Chaque cage contient environ 30 000 poissons. Les cages ont un diamètre d’environ 20 m. Ce sont des boudins noirs qui servent de flotteurs et sur lesquels est fixé le filet. Les filets sont immergés à 40 ou 50m de profondeur et les poissons évoluent dans le filet. Grâce aux flotteurs, les cages peuvent être déplacées.
Au centre de la cage, un réhausseur qui permet de tendre un autre filet afin d’empêcher les poissons qui sautent de partir dans le fjord.
On aperçoit un saumon.
En périphérie des boudins, des bornes jaunes avec des sondes qui permettent d’effectuer tous les contrôles de quantité de saumon, de qualité de l’eau, les dosages de nourriture qui sont automatisés. Ces bornes sont elles-mêmes reliées à la station.
La station est une plateforme reliée aux cages. C’est le centre de gestion et de traitement des données que transmettent les sondes. A partir de ces données, les ajustements nécessaires peuvent être faits. Des caméras sous-marines filment en permanence les cages.
Les poissons sont nourris aux granulés. La distribution se fait automatiquement à partir des tuyaux noirs qui pertent de la station et qui sont reliés à un tourniquet. Ces granulés se composent de farine de soja, de maïs, d’antioxydants, de fer, d’huile de poisson. Ils restent en cage un maximum de 20 mois. Ils sont prêts à la vente lorsqu’ils atteignent le poids de 5kg. La Norvège exporte 95% de sa production.
Le gouvernement norvégien est très strict sur l’élevage et effectue des contrôles réguliers.
Un contrôle quantité est exigé. Tous les jours les saumons ou truite doivent être compté afin de s’assurer qu’aucun d’entre eux ne partent dans le fjord. Chaque cage affiche le nombre de poissons et des contrôles réguliers sont faits sur place.
Un contrôle qualité. Car un parasite sévit dans les élevages, c’est le pou de mer. Il s’attaque à la peau et au sang du saumon. Il se propage rapidement et fait des ravages dans les élevages. Pour le traiter, les éleveurs emploient des pesticides très nocifs pour l’homme. Les services sanitaires vérifient la quantité de saumon atteint par la maladie et si le nombre dépasse le quota fixé par les autorités, la totalité de l’élevage est détruite.
Nous reprenons le chemin du petit port. Nous avons eu de la chance, car notre sortie s’est faite avec les éclaircies.
De retour sur la terre ferme, nous avons droit à l’exposition qui reprend un peu ce qui s’est dit sur le bateau à savoir l’historique du village et de la pêche à BLOKKEN, la carte des élevages en Norvège,
le propriétaire nous présente les granulés qui sont donnés aux poissons et leurs différents composants, nous pouvons observer grâce à la caméra sous-marine les saumons qui évoluent et surtout apprécier tout le système informatique en place et surtout la gestion des données, le filet où évoluent les poissons.
En final, une projection de film dont le sujet est les œufs de saumon, les écloseries et les alevins.
Sortie très, très intéressante puisque nous y avons passé 2h45. Nous aurions encore plein de choses à vous dire sur le sujet mais nous allons vous lasser.
Nous finissons cette visite dans une petite cuisine où un plateau dégustation nous attend à base de truite de mer fumée, de saumon fumé nature et de saumon fumé ail et poivre.
Le tout absolument délicieux. Production et fabrication de la ferme. Nous avons la possibilité d’en acheter et du coup nous sautons sur l’occasion. Le produit est sous vide et se garde donc facilement au frigo.
Nous quittons l’exploitation sous la pluie bien entendu ! La pluie et la grisaille nous accompagneront toute la journée. Donc impossible de faire des photos avec un temps pareil. Dommage !
SORTLAND.
Là, un arrêt courses s’impose. Le frigo est vide à part le saumon que nous venons d’acheter.
SORTLAND est le passage obligé pour rejoindre une autre partie des VESTERÄLEN qui est l’île de LANGOYA. C’est l’île centrale des VESTERÄLEN avec essentiellement des villages de pêcheurs comme MYRE, NYKSUND et STO.
MYRE
C’est avec une éclaircie mais toujours des nuages bas qui masquent le paysage et les montagnes que nous arrivons à MYRE. Les moutons nous accueillent pour l'occasion. En tête le commandant d'escadron
Nous tentons tout de même quelques photos de la côte,
des montagnes boisées
et des séchoirs à harengs.
Nous allons tenter de visiter le village en profitant de l’accalmie du temps. Nous trouvons une place pour nous garer sur les quais du port.
Là, surprise, nous retrouvons nos camping-caristes vendéens qui viennent d’arriver. Eux aussi sont désolés du temps. Nous discutons quelques instants. Ils sont ravis de nous retrouver. Nous nous racontons nos péripéties.
Les Vendéens partent à la découverte du village et quant à nous, nous allons nous préparer pour faire de-même. Pas le temps de terminer que déjà la pluie est de retour. Nous décidons de rester à l’abri et de faire notre pause déjeuner que nous n’avons pas encore faite.
Le temps n’étant pas propice, nous décidons de reprendre notre route et de pousser jusqu’au village de NIKSUND, quelques km plus loin. En cours de route, le temps s’améliore et nous permet de profiter du paysage admirable qui s’étend sous nos yeux.
NYKSUND
C’est un petit village de pêcheurs isolé, battu par la mer et les vents qui a été réhabilité par une poignée d’artistes et un touriste allemand, tous amoureux des lieux. Le village a été restauré, le touriste allemand a ouvert un hôtel –restaurant
et les artistes des galeries. Les lieux étant propices aux randonnées, les locations saisonnières se sont développées. L’hiver, le village compte ½ douzaine de personnes et l’été environ 60. Ses restaurants sont renommés pour leurs spécialités de poissons.
Pour accéder au village, une route entre montagne et mer. La route serpente, étroite. On ne peut passer à 2. Régulièrement des espaces de stationnement sont aménagés pour céder le passage. Les 10 derniers km sont faits sur la terre battue.
Le village est niché sur un promontoire rocheux battu par la mer et les vents.
Une digue abrite un petit port de pêche.
Le village est encaissé aux pieds des montagnes qui offrent un grand choix de randonnées. Le site est sauvage et authentique.
Pour accéder au centre du village une route aménagée sur une digue qui rattache le village au continent. A l’entrée du pont, une réglementation pour circuler.
Pour stationner, nous trouvons un parking juste avant le pont. C’est parfait, face au village d’un côté, de l’autre la mer et les montagnes. Un cadre idéal même avec les nuages.
Nous nous installons. La vue est magnifique. Nous ne sommes pas seuls mais peu nombreux.
Puis nous partons à la découverte avec Eden. Nous faisons le tour du village. La pluie nous rattrape en chemin.
Tout l’habitat s’articule autour du port
et s’étale sur le promontoire rocheux
avec quelque fois des constructions modernes des plus périlleuses
L'église a également sa place. Nous la trouvons encaissée au milieu des maisons, accrochée elle aussi au promotoire rocheux
L'intérieur est lumineux et chaleureux grâce à ses couleurs pastelles
au plafons, un bateau suspendu pour les votos
Un poêle pour réchauffer les fidèles car en Norvège, les églises ne servent pas qu'au culte. C'est un lieux de rassemblement. Régulièrement, nous trouvons tables, chaises, tout le nécessaire pour un café-gâteaux, jeux pour les enfants, etc. Le tout souvent à l'arrière de l'église ou sur les bas côté. Cela donne un côté conviviale à l'église.
Le village est animé. Malgré le temps nous croisons des touristes et pas mal de randonneurs.
Sur le retour, nous apercevons un petit phare perché sur les rochers de l'autre côté du port au-dessus de la route qui permet d'accéder au village. Nous en avons aperçu quelques fois, le long des rives.
En Norvège, de partout nous trouvons des bancs pour admirer le paysage et passer du temps à contempler. Celui ci est original
Au retour, nous terminons notre promenade en prenant le petit sentier qui est à proximité de notre camping-car. Il mène sur la lande, les rochers et la plage. Le cadre est magnifique. Nous lâchons Eden ravit de profiter de sa liberté.
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