25 - 26 juillet 2017
25 juillet 2017
JORPELAND
Dans le camping-car 22°. Le soleil et le ciel bleu sont de retour. Cependant, les montagnes boisées qui nous entourent sont encapuchonnées de nuages. Sur le fjord, le ciel parait chargé. Dehors 18°. Paradoxalement, il ne fait pas froid car il n’y a pas de vent. Je pense que la journée sera partiellement ensoleillée. Ce qui n’est pas plus mal compte tenu du programme de la journée.
Aujourd’hui, nous avons prévu de nous rendre au « ROCHER DE LA CHAIRE » ou « LE PREIKESTOLEN ». C’est une formation granitique, avec 3 faces presque lisses, qui plonge à pic au-dessus du LYSEFJORDEN à une hauteur de 604m.
Il possède une énorme fissure qui, un jour, le séparera de la montagne créant peut-être un petit tsunami !!!! C’est une plateforme accessible à tout le monde à condition d’être prudent puisqu’il n’y a ni clôture, ni barrière de sécurité. C’est une habitude en Norvège.
Pour atteindre le PREIKESTOLEN, il faut environ 2h de marche avec une pente de 350m pour 3,8km.
11h15, nous quittons notre bivouac de JORPELAND. Il fait très lourd. Le soleil chauffe. On dirait un temps d’orage.
11h20, nous bifurquons pou prendre la route qui monte au parking de la randonnée. Il y a environ 5km. A l’arrivée, un parking payant pour la journée. 200 NOK soit environ 20€ quand même. Les parkings sont bondés, il y a un monde fou. Je suis sceptique. Cela n’engage pas à la randonnée nature.
Bref ! Après un peu d’hésitation, nous nous décidons à démarrer. Il est 12h. Cette fois, dans le sac à dos, stock de mouchoirs, eau, coalgan. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens un peu tendue. Peut-être de voir tout ce monde qui nous allons côtoyer sur la randonnée.
La randonnée est identifiée au niveau des parkings sur un grand panneau. Il indique la longueur, le temps estimé, les pentes de dénivelés et les consignes de sécurité (très succinctes).
Le chemin part du parking avec un raidillon bien balisé qui longe une forêt et qui en dit déjà long sur le reste de la journée.
Au bout du raidillon, nous traversons des formations de plaques granitiques qui nous amènent à un premier plateau avec un point de vue et des activités de tyrolienne.
Une petite halte, et nous poursuivons notre sentier qui passse en sous bois.
et qui débouche sur un point de vue.
Je suis un peu tendue par la foule qui circule, les enfants qui courent, les chiens en laisse ou pas, les sportifs qui font ça au pas de course et doublent. Mais bon, ça va le faire. Je prends mon temps et je fais très attention où je mets mes pieds et surtout ce que j’en fais lorsque je redémarre. Ce n’est qu’une perpétuelle montée. Le parcours est très inégal. Un peu moins de monde ce serait le top.
Nous attaquons une série de marches en granit qui forment un escalier. La montée est dure car les marches ni la même largeur, ni la même hauteur.
Nous poursuivons notre ascension avec un sentier qui alternera entre montées, descentes, plateaux de formation granitiques, escalades de rochers, escaliers, chemin boueux et glissants en sous-bois, petits ponts de bois qui traversent des zones de marécages, panoramas magnifiques, etc…
Arrivés en haut, nous prenons le temps de souffler et admirer le paysage avec en contre bas de petits lacs.
Nous poursuivons le sentier qui monte continuellement et permet de profiter de beaux panoramas.
Quelques mètres plus haut, nous arrivons à un petit lac de montagne. Les gens en profite pour faire une halte et d'autres pour se baigner. C'est vrai qu'il fait très chaud et qu'il y a très peu de zone pour faire des haltes si ce n’est le long du chemin.
Au fur et à mesure de la montée, je me détends et je prends mon rythme.
Au bout de 2h20 ponctuées de pauses pour récupérer ou laisser passer le flot, nous atteignons le sommet. Il est 14h20. Le sentier ne se termine pas là. Il nous faut poursuivre notre ascension, traverser un plateau de plaques de roches (ça glisse) et nous arrivons enfin à un premier point de vue. La vue est magistrale !
Nous avons fait le plus gros. Il nous reste encore à rejoindre le chemin qui longe la falaise. Il est aménagé et sécurisé par endroits grâce à des passerelles de bois et des chaînes qui servent de garde-corps. En contre bas, une jolie vue sur les rochers et de petits plans d'eau marécageaux
Une fois les falaises passées et les dernières plaques granitiques, nous arrivons sur le bord du chemin qu'il faut finir de longer pour enfin admirer le fjord dans toute sa splendeur.
En bas, des bateaux dessinent des arabesques sur le LYSEFJORDEN d'un bleu profond.
Puis, nous apercevons la plateforme du PREIKESTOLEN. La folie, du monde qui circule dans tous les sens, au milieu, au bord, sur les bords ou assis au bord les jambes dans le vide. Tout le monde y va de son selfie.
« Attention, ne reculez pas trop, en bas il y a 604m ».
Des gens sur tous les rochers accessibles pour avoir une meilleure vue, d’autres pour se faire prendre en photo et d’autres encore pour la pause pique-nique ou 4 heure. Aucun système de sécurité. Il parait que le dernier accident mortel date de 2003.
Nous nous approchons un peu mais sans prendre de risque. La vue sur le LYSEFJORDEN qui s’étale dessous est magistrale. D’un bleu profond sous le soleil.
Nous trouvons quelqu'un qui accepte de nous prendre en photo, histoire de fixer ce joli moment mais pas trop près du bord tout de même.
Nous cherchons un petit coin de rocher pour faire une pause avant la descente et un petit 4 heure bien mérité. Nous observons le mouvement de foule. C’est dingue.
Au bout d’une demi-heure, nous avons récupéré. Dernières photos, quelques selfies pour envoyer à Catherine et Jean Paul et c’est parti pour le retour. Il est 15h.
Je dirai que la descente a été beaucoup plus compliquée. Il y avait autant de monde à monter qu’à descendre. Nous prenons notre temps de souffler et admirer le paysage.
Enfin nous arrivons au camping-car. Il est 16h45. Soit 2h15 de descente incessante et du monde comme sur une autoroute.
Nous sommes trempés et fatigués mais tout de même ravis de l’avoir fait. Moi, encore plus car j’appréhendais et surtout je suis restée sur mes gardes toute la journée.
Avant de quitter le parking, une petite balade avec Eden.
Nous prenons la direction de FORSAND où nous attend un ferry pour rejoindre LYSEBOTN. Notre ferry est à 9h demain matin.
Nous arrivons à FORSAND vers 17h. Nous n’étions pas très loin. Nous trouvons un parking sur les quais d’embarquement face au fjord.
Une fois posée, nous partons en promenade ave Eden le long du fjord et de la verdure.
Nous pourrons observer jusque très tard dans la soirée, le ballet des ferries.
Pour notre dernière nuit au bord d'un fjord, nous aurons droit à un somptueux coucher de soleil.
Ce sera un coup de blues !!!
26 juillet 2017
FORSAND
Température dans le camping-car 20°. Dehors, 21°. Le ciel est un peu nuageux mais le ciel bleu domine.
Ce matin, nous nous préparons très rapidement. Pas question de traîner. Et Oui Nous savons le faire quand il le faut.
8h15, nous prenons la file d’attente de notre ferry.
Pout l'occasion, j'ai retrouvé ma tête.
Notre ferry arrive
Notre bateau requin s'amarre au quai
Pendant que nous attendons, je termine le rangement. Un petit coup de balai, histoire de laisser les poils à Eden à Forsand.
Le ciel se dégage de plus en plus. La journée va être belle pour notre dernier ferry en Norvège.
8h50, nous sommes enregistrés et l’embarquement commence. Comme sur le NAEROYFJORDEN, notre ferry dessert plusieurs villages. Du coup, les véhicules sont triés.
9h00 c’est le départ. Nous montons sur le dernier pont, histoire de profiter pleinement de la vue. Forsand s'éloigne tout doucement.
Avant dernier ferry pour notre camping-car
A partir de FORSAND, le LYSEFJORDEN s’enfonce sur 40 km.
Il semblerait que l'entrée du fjord se fasse par le pont. Du moins en passant dessous. C'est également un très bel ouvrage.
C’est une traversée qui prend la forme d’une petite croisière. Le commandant du bateau s’arrête, ralentit pendant qu’un audioguide (en anglais) donne des explications par haut parleur. Un homme d’équipage nous distribue des brochures du parcours avec les explications (en anglais) des sites intéressants. Nous pourrons tout de même suivre la traversée.
Le bateau contourne de petits îlots rocheux
Depuis quelques temps, nous retrouvons des élevages de poissons
Sur les rives du fjord, des maisons qui s'étirent
Notre ferry s’arrête au pied de falaises magnifiques qui se jettent dans le fjord,
Le ferry continue de longer doucement les falaises.
Le LYSEFJORDEN porte le nom « du fjord de la lumière » car ses roches granitiques luisent à la lumière et même la brume qui l’enveloppe à certain moment paraît lumineuse.
Nous passons sous LE PREIKESTOLEN. Vu dans bas, c'est également impressionnant.
Le commandant ralentit son bateau pour que nous puissions prendre des photos, l’admirer et surtout essayer d’apercevoir des jambes dans le vide. Et c'est le cas !!!
Au final, nous nous apercevons que les 604m ne tombent pas dans les eaux du fjord, mais tout bonnement dans les rochers. AIE !! Ça doit faire mal en cas de chute.
Les cascades sont toujours présentes et déversent leurs eaux dans le fjord
Un peu plus loin nous pouvons apercevoir des fermes en activités ou abandonnées et toujours construites dans des endroits complètement improbables.
Nous ferons un arrêt au village de SONGESAND où de nombreux passagers montent dont une équipe de cycliste qui vntcertainement faire la route de la LYSEVEIEN.
Puis ce sera FLORLI.
Le voyage se poursuit sur les eaux lisses du fjord au rythme des falaises.
Les falaises sont magnifiques. Les roches luisent sous le soleil. Nous avons un temps magnifique.
Le bateau change légèrement de cap pour ralentir sous le rocher « DU KJERAG ». C’est la seconde curiosité naturelle qui fait venir les touristes et marcher les randonneurs.
LE KJERAG, c’est un gros rocher ovale, coincé dans une crevasse entre 2 parois écartées d’environ 2m.
Ici aussi le pari est réussi. Nous pouvons apercevoir au milieu du rocher un randonneur réaliser son trip
Pour admirer le KJERAG et l’atteindre il faut 10h de marcher A/R. Il est réservé aux randonneurs aguerris car le sentier passe par des crêtes, des tronçons pentus et boueux. Il faut passer par une saillie au-dessus d’une falaise à 1000m d’altitude Arrivé au KJERAG, il faut ramper pour monter dessus et se faire photographier. Avis aux amateurs !!
Le port de LYSEBOTN est en vue. La balise signale l'entrée du chenal.
LYSEBOTN est un village sans beaucoup de caractère. C’est une station hydraulique enfouie à des centaines de mètres sous la montagne.
LYSEBOTN est devenu le lieu de RDV des passionnés de sports extrêmes. Le KJERAG celui des sauts extrêmes et de l’escalade. Lorsque nous débarquons du ferry, des employés communaux préparent la route pour une course cycliste qui a lieu le lendemain. L'équipe de coureurs cyclistes qui était sur le bateau doit certainement y participer.
Pour notre part, nous allons emprunter la seule route qui existe au départ de LYSEBOTN qui s’appelle la LYSEVEIEN. C’est une route qui monte et qui descend sur plus de 1000m d’altitude avec 27 virages en lacets. Elle va nous permettre de rejoindre DALEN où la région du TELEMARK nous attend.
Petite sortie avec Eden et c’est parti pour l’ascension de la LYSEVEIEN. Il est 12h15.
Un dernier regard sur le fjord
La route est magnifique. Comme toujours, ou comme d’habitude. Je vous propose de nous suivre une dernière fois sur les routes de montagnes norvégiennes.
Les paysages défilent avec la vue sur LYSEFJORDEN et LYSEBOTN, sur la vallée et ses falaises boisées. Les virages s’enchainent. Nous prenons de l’altitude.
Nous arrivons au départ de la randonnée du KJERAG. Les parkings sont pris d'assaut et se transforme en bivouac.
La route joue les montagnes russes
Nous atteignons les montagnes rondes, arides au milieu desquelles s’étalent de petits lacs de montagnes. La route ressemble beaucoup à celle de RYFYLKE. Une immensité de montagne gris/verte à perte de vue mais pas de neige mais une multitude de lacs.
La suite semble prometteuse pour notre chauffeur
Nous continuons notre voyage. Nous montons, descendons, serpentons sur une route toujours aussi étroite.
Au détour d'un virage, ça se complique. Un car en vue. Par contre, c'est vrai qu'en Norvège certaines routes sont étroites. Mais quand c'est le cas, la visibilité est importante et surtout il y a des zones de croisement.
Gérard a trouvé un zone de croisement et se met en positon d'attente. Le car l'a vu et s'engage. Ici ce sont les règles de courtoisie et de bon sens qui s'imposent.
Ah oui ! Pas de place pour 2 !
Après ce petit coup de chaud, nous reprenons notre route
La route est loin d'être de tout repos. Surtout pour le chauffeur. Elle n'en finit pas de s'amuser
Ah! une caravanne. Cette fois la courtoisie est pour nous. Au passae un petit signe de merci.
Toute en montée et en descente les km défilent.
Cette fois, camping-cars en vue. Il y a de l'animation sur cette route
Finalement, il nous laisse passer. Un petit merci !!
Au bout de la descente, nous changeons de paysage. Mais très vite nous reprenons de la hauteur
De temps en temps, la route se rétrécit. Des passages pour les moutons sont mis en place sur des zones plus dangereuses.
Nos amis moutons affectionnent tout particulièrement les routes de montaggne. Surtout le milieu de la route.
14h, Gérard en a sa claque. Vous aussi très certainement.
Nous trouvons une aire de pique-nique au pied d’un barrage, au milieu des montagnes.
La pause déjeuner se fera au son des cloches des moutons.
Une fois mon chauffeur reposé, nous reprenons la route avec des pentes à 7 ou 8%.
Nous quittons progressivement les montagnes avec des zones très vertes marécageuses. Les plantes font des taches de couleur rouge et nous retrouvons les petites fleurs blanches cotonneuses.
Derniers virages,
et nous arrivons dans la vallée avec ses maisons aux toits végétal.
La route se poursuit encore quelques km avec des pentes fe 10%
Et c'est la fin de notre LYSEVEIEN.
Pas trop fatigués ?????
Au fur et à mesure des km, le paysage se transforme. Nous retrouvons la grande route, bordée de falaises de granit, de lacs, de sapins et de prairies.
A nouveau une bifurcation et nous repartons sur une route étroite qui monte au milieu des sapins. Peu d’habitation. Quelques villages très clairsemés. Nous sommes dans une région de de stations de ski avec beaucoup de parking et des tremplins.
Il est 17h35 lorsque nous attaquons la descente sur DALEN et là, avec des pentes à 12% sur près de 4km. L’arrivée sur DALEN nous permet d’avoir une jolie vue sur son lac qui parait-il est peuplé de castors. DALEN est niché au creux de collines boisées et escarpées.
Nous passons devant le point I TOURIST. Il est encore ouvert. Nous en profitons pour y faire un arrêt et prendre les renseignements nécessaires pour faire le CANAL DU TELEMARK. Le temps de discuter, j’en ressors il est 18H.
Il faut que nous trouvions de l’eau et un coin pour la nuit. A la sortie de DALEN, au départ du canal, nous trouvons une aire de camping-car payante. Ce n’est pas le problème. Le site est joli. Mais 200/250 NOK pour dormir et de l’eau. Pas d’électricité ni de système de vidage des cuves. Nous prenons la décision de rentrer en camping. Ce sera le même prix et au moins nous aurons tous les services.
Nous retournons vers le centre DALEN et bifurquons pour trouver le camping qui se trouve en bordure de rivière au milieu de la verdure. Impeccable pour notre chien. C’est qu’il faut satisfaire toute le monde.
Une fois les formalités d’entrée faites, nous nous posons. Le coin est calme et il y a de la place. Puis nous partons découvrir avec Eden le bord de la rivière et le petit sentier de randonnée qui la longe.
Gérard et Eden, après une journée d'enfer sur les routes, trouvennt l'endroit bien agréable pour prendre le frais.
Il fait beau et chaud mais très lourd.
Sur le retour, nous longeons un petit lotissement et ses boîtes aux lettres
Vertes pour les riverains et rouge pour celle de la poste. En Norvège, aucune boîtes aux lettres ne ferment à clé. Seule la boîte rouge du postier possède un cadenas. Le postier distribue le courrier et relève le courrier de départ.
Des nuages menaçants se forment. Mauvais signe pour demain.