31 mai - 01 juin 2017

31 mai 2017

Surprise !!!! La neige a refait son apparition. Tout est blanc autour de nous et non seulement ça tombe bien mais ça tient bien. Les flocons sont gros.

     

                                                           

Il faisait 8° dans le camping-car ce matin.

Nous avons commencé notre petit déjeuner et très rapidement nous avons fait comme nos voisins de nuit, nous avons déplacé notre camping-car sur le parking goudronné. Nous étions sur l’herbe. Nous avions peur de ne pas pouvoir sortir.

Aujourd’hui notre programme va être bousculé. Nous avions prévu une randonnée dans le parc national d’OULANKA. Une boucle de 12 Km avec Eden et qui promettait d’être très belle.

La neige tombe toujours. Nous allons finir de nous préparer et nous aviserons. Mais ça nous paraît bien compromis. 11h, malgré la neige, nous décidons de sortir et d’aller jusqu’au café qui sert de point Info. Au même moment, nous rencontrons le propriétaire qui nous dit qu’il est fermé. Je lui demande s’il n’a pas une notice d’information sur la boucle de 12 km que nous voulons faire, la PIENI KARHUNKIERROS ou le Petit Circuit de l’Ours. Très courtois, il rentre chez lui en récupérer une et nous donne quelques explications supplémentaires. Je lui demande si vêtus et chaussés comme nous le sommes nous pouvons faire la boucle. Il me répond « no problème ».

C’est donc parti pour 4 à 6 h nous a indiqué le propriétaire. Une partie de la randonnée s’est faite sous la neige sur un sentier très bien balisé et aménagé. Des chemins de traverses de bois nous permettent de passer de petits gués et surtout d’éviter de patauger dans des trous de boue. Des volées d’escaliers permettent de rattraper les dénivelés successifs. Le sentier longe de petits lacs gelés

                                                         

et longe un torrent dont le débit est important.

Pour passer le torrent,

               

   

nous empruntons des passerelles suspendues au-dessus des rapides l’un après l’autre. Gérard passe le premier avec Eden. Il est obligé de la remettre en laisse car le balancement du pont lui fait peur et elle a du mal à avancer.

                                      

                                               

Pour passer les petits torrents, de petits ponts de bois.

                                     

Le tout au milieu d’une forêt de sapins. En chemin, nous trouvons régulièrement des refuges afin de permettre aux randonneurs de s’y reposer, s’y restaurer ou bivouaquer.

                                                       

 Eden est ravie d’être en liberté mais à la fin de la randonnée, elle n’avance plus. Lorsque nous sommes obligés de prendre les escaliers, elle s’arrête en cours de montée. Elle est crottée jusqu’aux oreilles. Il est 15h30 lorsque nous arrivons. Soit 1h30 de moins que prévu. Il faut dire que Gérard marche vite. Je le laisse aller se reposer. Il a mal à son genou. Il a du faire un faux mouvement pendant la rando. Il faut dire que c’était escarpé et surtout beaucoup de racines. Pendant ce temps, je m’attèle à Eden. Pour la nettoyer qu’une seule solution, la neige. Je la frotte avec une brosse et de la neige. Ensuite séchage dans de vieux draps de bain. Je ne sais pas si elle est gelée mais moi si et je ne sens plus mes mains. Elle part se coucher sans demander son reste. Quant à nous, nous sommes bons pour nous changer car nous sommes trempés y compris mon sac à dos. Mais nous sommes ravis. Une pause déjeuner est la bienvenue car nous sommes affamés.

17h30, Gérard décide de reprendre la route. Il neige par intermittence et de temps à autre le soleil décide de faire son apparition. Nous remontons sur le Nord en direction d’INARI. Nous rencontrons pas mal de rennes. Ils ont décidé de rompre la monotonie de la route. En route nous bifurquons pour chercher de l’eau. Une aire est signalée. Mauvais plan. L’aire n’existe plus c’est un ferrailleur !!!!  Et je n’ai pas fait attention. Pas de route pour rejoindre notre parcours. Nous sommes obligés de faire le chemin en sens inverse. Tant pis. La prochaine fois je ferai plus attention. Nous décidons de rester tout de même dormir dans le coin. Nous trouvons une place sur un parking qui domine un petit fleuve. C’est calme, désert. Ça fera l’affaire pour la nuit. Nous sommes à TANHUA.

                                           

01 Juin 2017

Ciel gris, gros nuages. De temps à autre, les flocons de neige tombent et le soleil tente de petites percées. Je l’avoue, il a beaucoup de mal. Le vent s’est levé. Dehors, 2°. Dans le camping-car 8°

Au cours de la sortie matinale d’Eden, Gérard s’est retrouvé face à face avec des rennes proches des habitations qui sont un peu plus bas. Malgré son mal de genou, il ne résiste pas et  repart avec son appareil photo à la chasse aux rennes qui ne sont guère loin. Il revient tout content de lui. Ils se sont laissés approchés. Ils doivent avoir l’habitude. Moi c’est les églises et lui les rennes. Chacun son truc !!!

                                                   

Aujourd’hui nous reprenons la direction d’INARI. Nous passerons le Parc National de SAARISELKÄ où nous devions faire une petite randonnée. D’une part, il fait trop froid et le temps est incertain avec la neige qui tombe, d’autre part le genou de Gérard a besoin de se reposer. La conduite suffira.

Avant le départ, nous consultons la liste des points de rechargement de gaz en Finlande. Compliqué ! Il semblerait qu’en Finlande, ça n’existe pas.

Le départ est sonné. Nous avons un temps bizarre. Neige, vent, soleil. Mais depuis 14h ça empire. Ce sont de grosses rafales de vent que nous avons et des bourrasques de neige. Pas de regret pour la randonnée de SAARIELKÄ.

15h nous rencontrons des Français sur la route. Ils se garent sur un parking. Nous leur emboîtons le pas. Gérard descend leur demander s’ils ont des tuyaux pour le remplissage des bouteilles de gaz. Ils le font monter dans leur camping-car car il neige beaucoup. Il tarde à redescendre. Soit il taille la bavette soit il recopie les infos. Je verrai bien ! Il revient tout content ! Les gens sont sympas ! Ils lui ont filé une adresse de restau après INARI et quant au gaz une adresse de site internet. Ils lui confirment ce que nous savions. Nous ne pourrons pas recharger en Finlande. Le prochain point est ALTA en Norvège.

Nous poursuivons sous la neige et nous arrivons à IVALO. Nous en profitons pour faire quelques courses et faire notre pause déjeuner. Il fait de plus en plus froid et la neige tombe toujours.

Nous arrivons à INARI notre étape nocturne. A l’entrée, nous repérons 2 campings mais avant tout nous voulons faire le plein car la première station n’a déjà plus de diesel. Il faut dire qu’INARI c’est 500 habitants ₊ les camping-caristes. Nous croisons des camping-caristes. Nouvel arrêt. Echange d’infos. Nous apprenons qu’ils cherchent une place pour la nuit car les 2 campings sont pleins et il n’est que 19h, heure locale.

Nous avons essayé de faire l’acquisition d’un petit soufflant que nous aurions pu brancher sur l’électricité du camping. De toute façon pour nous c’est mort. Pas de radiateur, le camping ne nous sert à rien et la dernière bouteille de gaz pratiquement vide. Le problème va être le congel et se faire à manger.

Nous décidons raisonnablement de filer sur la Norvège et plus particulièrement ALTA pour pouvoir refaire un plein de gaz. 318 km. Nous n’y serons pas ce soir mais nous allons avancer un peu.

Nous ferons encore une fois l’impasse sur une halte. Mais pas le choix. INARI c’était un musée SAMI. Pas trop grave, nous avons vu celui de JOKKMOKK. C’était le lac de 1153 km² avec ses petites îles. Il est entièrement gelé. Donc pas trop de regret.

Nous poursuivons notre route sous la neige pendant encore quelques km en direction de la frontière norvégienne KARIGASNIEMI et tout à coup, plus neige mais le soleil par contre le vent est toujours aussi fort. N’importe quoi ce pays. Au cours de nos échanges avec nos amis camping-caristes nous avons appris que la saison a 3 semaines de retard et qu’il n’est pas rare que la neige tombe encore fin mai, début juin.

20h30 KARIGASNIEMI, nous sommes à la frontière avec la Norvège. Nous ralentissons. Personne. Puis tout à coup, feu rouge. Gérard stoppe. Les douaniers sortent et se dirigent vers nous. Ils sont 3. Pour nous un contrôle douanier très sommaire. Ils nous demandent d’où nous venons, où nous allons, si nous avons quelque chose à déclarer (entre autre alcool ou vin. Hélas nous avons tout bu !) Par contre Eden a droit à un contrôle en règle. Passeport européen du chien, puce électronique, vérification des vaccins, des traitements tiques et vers. En final, ils demandent à voir le chien afin de vérifier avec un appareil électronique si le chien est bien pucé et si le numéro qui s’affiche sur leur appareil correspond bien à celui du passeport. Je ne suis pas très fière, car à 3 autour du chien j’ai peur qu’elle se stresse et qu’elle réagisse mal. Finalement tout se passe bien et ils nous disent OK. It’s good !

Nous voici donc en Norvège, mais forcément là où nous devrions être. Il faut s’adapter aux imprévus. Nous continuons encore un peu notre route et Gérard décide qu’il en a marre pour la journée. Nous trouvons une aire de piquenique au bord d’un torrent. Nous nous mettons à l’abri d’un petit bosquet pour nous protéger du vent. Des Allemands sont déjà là. Il est 22h30 et nous avons fait 497 km depuis ce matin. Nous sommes dans un bled perdu au milieu de nulle part qui s’appelle GIEVDNIEGOIKKA. Eh oui ! Rien que ça. Nous mangeons rapidement car pas de chauffage ce soir et hop sous la couette.