23 - 24 juillet 2017
23 juillet 2017
LOTHE
Ce matin, trop beau. Le soleil et le ciel sont là au réveil. 22° dans le camping-car et 23° dehors. Même Eden se bronze au soleil. Le soleil et la chaleur nous incite à traîner. Pas vraiment envie de bouger. Juste envie de profiter de la vue. D'un côté le fjord et de l'autre des champs de vergers.
Dans la matinée, quelques nuages blancs se forment. Rien de bien méchant. Eden profite de l’extérieur. Il y a même un groupe d’asiatiques qui s’arrête sur le ponton pour prendre des photos. Eden aura droit à sa photo. D’ailleurs, elle posera. Ils essaient de s’approcher un peu plus, je suis obligée de sortir pour leur dire que non.
De l’autre côté de la route, une exploitation arboricole.
Plus particulièrement un producteur de cerises.
Depuis ce matin, ils ont mis des cerises en vente, sous un joli petit abri blanc et rouge qu’ils réapprovisionnement régulièrement. Toujours la petite caisse à dispo pour payer et se servir.
14h, nous quittons LOTHE. Nous démarrons de plus en plus tard. La fatigue des 4 mois se fait sentir. Nous partons sous le soleil, la douceur et le ciel bleu. Nous reprenons notre petite route touristique d’HARDANGER.
Ca commence bien. Nous croisons une première voiture. Gérard se gare et recule pour le laisser passer car le gars est tétanisé. Nous allons redémarrer lorsque qu’un camion arrive. Pourtant nous sommes dimanche. Là, c’est panique à bord ! Gérard recule un peu mais il est très vite bloqué. A l’arrière les bas côtés ne sont pas stables. Plus de marge de manœuvre. Finalement, il ouvre sa fenêtre, rabat son rétro et le chauffeur lui dit « it’s good ». Il se serre le long de la paroi rocheuse, embarque des poubelles au passage et passe. Nous le regardons faire la manœuvre. OUF !! On n’aurait pas mis un doigt.
Nous repartons en surplombant l’HARDANGERFJORDEN. La route longe le fjord, traverse des champs de cerisiers et de pommiers qui s’étalent sur les bords du fjord ou sur les versants en hauteur. La vue est juste insolite. Tous ces versants colorés du rouge des cerises.
Nous passons devant des petites cabanes de pêcheurs et de minuscules plages.
La route étroite continue de serpenter le long du fjord, de monter, descendre.
Elle épouse les montagnes et les traverses à coup de tunnels.
Toute la journée, nous passerons de fjord en fjord, de versant en versant.
C’est tout simplement majestueux.
Nous traversons le parc national de FOLGEFONNA qui est un parc glacier et de l’autre toujours les massifs de l’HARDANGERVIDDA.
16h15, nous arrivons à SUNNDAL où nous avons prévu une petite ballade dans la vallée de SUNNDAL. Nous trouvons rapidement le parking qui sert de départ de la randonnée. Le temps de se garer et nous partons pour 2km de ballade sur un sentier balisé en vert et correctement carrossé.
Première randonnée pour moi depuis mon accident. La condition est que si le sentier devient impraticable, nous renoncerons. EDEN sera de la partie.
Pour y accéder, nous traversons un petit pont qui enjambe un torrent. Sur le parcours des barrières à passer et refermer derrière nous pour les troupeaux de vaches ou de moutons. Nous sommes sur un sentier privé qui passe sur les terres d’exploitation fermières. Nous ne croiserons que quelques moutons qui broutent sur les hauteurs.
Nous longeons un joli torrent qui coure en sous-bois. Nous sommes entourés de montagnes magnifiques.
Nous arrivons à une première bifurcation. Le premier balisage depuis que nous sommes partis. Il faut dire qu’en Norvège, ils sont avares d’indications. De loin, nous apercevons le glacier.
Le sentier continue à être praticable. On va dire que c’est une autoroute à comparer de ce que nous avons connu. Donc, j’ai le droit de poursuivre. Yes !! Il est bordé de gros éboulis
Le sentier est raide, monte et descend.
17h, nous arrivons en vue du lac de BONDHUSVATNET qui se miche au pied des montagnes et d’un glacier.
Eden en profite pour aller se rafraîchier.
Nous avons droit à une vue magnifique, sous le soleil, sur le glacier de BONDHUSBREEN. Il s’étale au soleil et descend dans une veine de la falaise. Des torrents se jettent du haut des falaises.
Au bord et au bout du lac des espaces pique-nique en granit pour déjeuner et admirer la vue.
Nous faisons une petite pause d’1/2 heure, histoire de récupérer. Barre de Mars, banane et eau.
Le sentier a été ouvert en 2005 par la reine SONJA de Norvège? Une signature en or marque l'évènement sur un rocher.
Le sentier fait le tour du lac et au bout se poursuit dans les rochers. Le chemin change de couleur de randonnée. Il ressemble un peu à celui où je suis tombée. Donc, pour aujourd’hui, on oublie.
Après notre petite pause, nous redescendons au camping-car. Eden est contente mais un peu essoufflée. Il fait trop chaud pour elle. Je lui avais pourtant dit de laisser sa polaire !!!
Nous reprenons la route touristique qui semble vouloir s’arrêter au pied des montagnes. Un peu comme dans LES LOFOTEN. Un mur se dresse devant nous.
Nous le traverserons avec un joli tunnel de 11,15 km exactement. Les Norvégiens aiment la précision.
De l’autre côté du tunnel, un autre décor. La route longe une rivière turbulente dans laquelle se jettent de magistrales cascades. Hop ! Trop tard pour la photo. Mon chauffeur roule trop vite ! La route ressemble à une vraie symphonie d’eau.
Puis au détour d’un virage, un parking qui semble être saturé. Pas étonnant. Une magnifique cascade descend sur la route, l’inonde et l’enveloppe d’un joli brouillard d’eau.
Gérard essaie de trouver une place mais c’est la folie. Je vais pour descendre et prendre quelques photos quand une voiture nous laisse la place. Super ! Nous pourrons prendre notre temps pour l’admirer. Un joli chef d’œuvre de la nature. C’est la cascade de LÄTEFOSSEN.
Après cet intermède, notre route bifurque pour prendre la route touristique 520. C’est la route de RYFYLKE.
Nous laissons derrière nous le RYFYLKEFJORDEN. Nous surplombons quelques instants ses eaux sombres. La route prend de plus en plus de l’altitude. Les forêts de sapins s’éloignent. Elle devient rapidement très étroite. Les parapets de sécurité sont ridicules voir inexistants. Espérons que nous ne rencontrerons personne car ce sera encore un peu de stress pour mon chauffeur.
Elle monte, serpente dans un paysage de collines basses arides égayées par les lichens blanc ou jaune, les mousses vertes et la neige blanche.
De petits lacs de montagne aux eaux sombres s’enchaînent les uns derrière les autres. C’est juste magnifique.
Quelques moutons broutent sur les versants la verdure.
ou déambulent sur la route
Séduits par le paysage, nous décidons de trouver un petit coin pour y passer la nuit. Ce sera dur, mais nous nous contenterons d’un petit terreplein en bord de lac.
20h45, malgré l’heure tardive, nous partons avec Eden faire sa ballade le long des lacs. Nous ne nos lassons pas d’admirer cette nature grandiose. Nous sommes à ROLDAL.
24 juillet 2017
ROLDAL
Ce matin, malgré l’altitude, il fait 19° dans le camping-car. Dehors, 17°. Le soleil et le ciel bleu d’hier nous ont lâchés. La pluie et un ciel chargé ont refait leur apparition. Dommage !! De coup, une fois de plus, ce matin, nous traînons sous la couette.
Puis tout à coup, nous sommes secoués. Nous pensons que c’est Eden. Mais non, elle est comme nous, fatiguée et elle dort.
Ce sont nos amis les moutons qui jouent et se grattent contre notre camping-car.
Nous finissons par sortir de la couette. Gérard part faire la ballade matinale avec Eden. Les moutons s’éloignent momentanément. En revenant, Gérard rentre Eden et ressort chercher ses croquettes. Les moutons sont revenus. Les deux jeunes moutons sont très joueurs. Photos obligent car ils ne sont pas sauvages et se laissent très complaisamment photographier.
Nous finissons de traîner, déjeuner. Par intermittence, nous avons droit à de sévères averses. La journée risque d’être triste et difficile pour les photos.
14h15 nous sonnons le départ, mais avant nous partons à la recherche de nos amis moutons qui vadrouillent beaucoup. Nous avons du pain dur et nous allons essayer de leur donner. Nous descendons vers les lacs qui sont plus bas.
Nous les trouvons en train de brouter. Ils s’approchent de nous. Je leur lance le pain mais je n’ai pas de succès. Ils préfèrent sans conteste l’herbe fraîche.
Le long de la route de petites étendues d'eau sont alimentées par le ruissellement des roches. L'eau est d'un limpidité incroyable.
Nous en profitons pour quelques photos des plaques neige qui résistent malgré la saison. Elle tout de même une épaisseur importante.
Nous remontons au camping-car.
15h00 il est temps d’y aller ! Nous quittons notre bivouac.
Départ sous la grisaille. Le paysage est splendide. Montagnes rocheuses rondes tapissées de vert et tachées du blanc de la neige et des moutons. Les virages s’enchaînent. Nous circulons entre rochers et lacs. La route est toujours très étroite.
Nous arrivons à proximité d’un petit barrage. La passerelle du barrage sert de pont. Gérard s’engage. Aucune indication de largeur.
Tout à coup, le rétro du chauffeur se rabat. Gérard rectifie sa trajectoire et c’est le mien qui saute. En fait nous sommes trop large avec les rétros. Au moins, maintenant, c’est bon. A la sortie du pont, nous trouvons une place pour se garer et remettre les rétros en place.
Nous amorçons la descente. Toujours le même scénario. Verdures, lacs, maisons isolées au bord des lacs et au pied des montagnes. Un appel à la nature.
Puis, la route décide de remonter. Là, nous longeons des gorges au fond desquelles courent des torrents bruyants.
16h, nous faisons un petit arrêt sur le site d’une ancienne mine de zinc. Nous décidons de faire une pause et de la visiter. La visite sera courte. Le site a été aménagé avec un café et un musée. Le tout à proximité des ruines des bâtiments de la mine. L’architecture du musée ressemble à un observatoire ou un puit de mine.
Il est réalisé dans une couleur noire pour rappeler le minerai. Nous faisons une halte au musée qui se trouve sur le sentier. Outils, documents, photos, titres d’exploitation y sont exposés. Pas de photo possible, il y fait trop sombre. Certainement pour rappeler la mine.
Nous poursuivons le sentier jusqu’à la mine. Il longe une petite rivière impétueuse et surplombe la ravine. Nous sommes vite arrêtés dans notre élan. Le chemin s’arrête net au bout d’un pont en bois. Il est barré pour cause d’éboulement. Tant pis ! Nous aurons fait une petite promenade.
Nous repartons rapidement. Nous sommes à quelques km de SAUDAL. Nous allons en profiter pour faire quelques courses.
17h15 nous reprenons notre route avec 2 arrêts brefs. L’un pour l’essence. Nous sommes lundi et le lundi en Norvège, l’essence est moins chère. C’est l’infirmière Nina qui nous a expliqué cela. Le second arrêt sera pour faire le plein d’eau et les vidanges des cuves.
Les corvées terminées, c’est reparti. Nous poursuivons notre route touristique mais un peu déçus car la pluie ne nous a pas quittés de l’après-midi. Cela ne nous empêche pas d’admirer les paysages qui sont magnifiques.
Nous continuons à contourner ou longer les fjords.
Nous traversons les montagnes à coup de tunnels. Malgré les changements de versants, la pluie est toujours là. Elle nous suit. Nous traversons des forêts de sapins dont les cimes sont habillées par les nuages qui sont très bas.
Les nuages norvégiens ont l’humeur vagabonde. Ils en profitent pour descendre sur la route et remonter sur les montagnes qui se jettent dans le fjord.
Sur le fjord que nous longeons, il y a une multitude d’îlots et de bras qui s’entrecroisent.
18h50 nous arrivons à NESVIK. Il tombe des cordes. C’est le terminal d’un ferry. Je descends me renseigner car il y a 2 destinations. La nôtre est HJELMELAN. C’est ok. Le prochain est dans 15mn.
Notre ferry arrive.
19h13, paiement, embarquement. 19h15 c’est le départ. Nous ferons la traversée sous la pluie et la grisaille. 19h30 nous touchons le quai d’HJELMELAND.
Nous débarquons et nous filons sur 40 km sans aucun arrêt sous la pluie jusqu’à JORPELAND. Nous sommes à 9km du PREIKESTOLEN ou « LE ROCHER DE LA CHAIRE » que nous voulons gravir demain.
Nous sommes sur une ville de moyenne importance et comme toutes les villes, difficile de trouver une place tranquille pour la nuit. Nous voulons éviter de trop nous éloigner pour notre randonnée de demain.
Pour cette nuit, nous ne serons pas exigeants. Nous nous contenterons d’un parking en centre ville un peu à l’écart et avec aucun panneaux d’interdiction. Nous avons même une vue sur le fjord qui se trouve de l’autre côté de la route.
Il est 21h15. La ballade d’Eden sera très courte ce soir car il pleut.